Château de Paracolls
- Une des plus anciennes forteresses mentionnée en Conflent au Xème siècle en 948 sous le nom de Castrum de Paracollis
- On le retrouvera mentionné par la suite en 958 et en 983
- Il s’agit alors d’une possession des comtes de Cerdagne
- En 1095, par son testament, le comte Guillem Ramon Ier de Cerdagne le lègue à son fils Guillen Jordà.
- Fin XI ème les comtes inféodent le château à une famille seigneuriale, probablement apparentée, qui en prendra le nom.
- Il semblerait que le dernier descendant de cette famille soit un certain Guillem Bernat de Paracolls mentionné en 1281. A sa mort, le château deviendra possession royale.
- En 1305, il est mentionné par le roi Jaume II de Mallorca sous le nom de Château Royal de Paracolls.
- 1312, le roi Sanch l’inféode à Ponç de Caramany en récompense de ses services et crée la baronie de Paracolls qui englobait Molig, Coma, Estanyils, Fornols et Croëlls.
- En 1382, le château est vendu à Francesc de Treguerà,
- En 1505, la baronne morte sans enfant, lègue le château à son parent Angel de Vilanova époux de Anna de Treguerà,
- En 1636, il passe par mariage aux mains de Gaspar de Llupià jusqu’à la révolution française.
Chapelle Saint Pierre de Paracolls
- Première mention en 1229
- En 1420 elle apparaît sous le vocable de Saint Pierre de Paracolls.
La légende
Il fut un temps où le baron Guillem Bernard de Paracolls avait épousé la fille
d’une femme appelée Guillelma, descendante, dit-on du Roi de Grenade et surnommée la Devineresse.
Le couple eut un enfant mais le baron était infidèle et sa jeune épouse en mourut de chagrin. Guillelma disparut alors de la région avec son petit-fils.
Le Baron se remaria et le soir de ses noces retrouva Guillelma qui maudit les
deux époux en leur prédisant l’anéantissement de leur lignée. Pourtant un fils et
une fille naquirent de ce second lit.
Le château fut assiégé par des brigands. On s’aperçut que Guillelma était au
cœur du complot. Elle fut arrêtée et avoua avoir vécu des années comme servante du baron.
Elle renouvela sa malédiction « Guillem de Paracols, tu ne reverras jamais ton fils
aîné, l’enfant de ma fille adorée qui devait perpétuer ta lignée. Il est vaillant, car il a du
sang royal dans ses veines ».
Elle fut alors enfermée et précipitée du haut des remparts dans un tonneau rempli de clous et de tessons de verre, qui tomba dans un gouffre appelé depuis
« Gorg de la Mossa », « gouffre de la servante ».
Lors de l’assaut des Espagnols, le Baron fut mortellement blessé, son fils mourut
aussi et le château fut ravagé.
La baronne de Paracolls et sa fille survécurent. Le petit-fils de Guillelma vécut
longtemps à l’abbaye de Saint-Martin du Canigou avant de finir sa vie dans une chaumière, près de Paracolls et
du gouffre tragique.
Depuis, il se dit que pendant les nuits d’été, un fantôme blanc erre sur les ruines de la forteresse des seigneurs de
Paracolls. L’apparition se déplace lentement en levant les bras, comme si elle lançait l’anathème sur l’ancien château.